La tombe perdue de Thoutmôsis II : une redécouverte qui émerveille l’Égypte et le monde
- correio_da_historia

- 20 sept.
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En février 2025, l’Égypte a révélé au monde une découverte qui résonne comme un écho ancestral : la tombe du pharaon Thoutmôsis II, perdue durant des millénaires, a enfin été identifiée. Située sur la rive ouest de Louxor, dans la région connue sous le nom de Wadi C-4, cette sépulture représente la dernière grande absence dans la lignée des rois de la XVIIIᵉ dynastie, mettant fin à un cycle de recherches qui durait depuis plus d’un siècle.
La mission archéologique, fruit d’une collaboration entre l’Égypte et le Royaume-Uni, a débuté en 2022 avec l’identification d’une structure souterraine qui, à première vue, semblait être une sépulture féminine. Cependant, les fouilles ultérieures ont révélé des éléments distinctifs : des fragments de céramique portant des inscriptions mentionnant le nom de Thoutmôsis II et celui de son épouse Hatchepsout, ainsi qu’une peinture ornant le plafond de la chambre funéraire, décorée d’étoiles jaunes sur fond bleu, caractéristique exclusive des tombes royales.
Thoutmôsis II, qui régna sur l’Égypte entre 1493 et 1479 av. J.-C., est une figure centrale de l’histoire du Nouvel Empire. Son règne, bien que bref, fut marqué par des réalisations importantes, notamment l’ascension au pouvoir de son épouse Hatchepsout et l’instauration d’une période de stabilité et de prospérité. L’identification de sa tombe ne comble pas seulement une lacune historique, elle offre également de nouvelles perspectives sur les rituels funéraires et les pratiques d’inhumation de l’époque.
Cette découverte n’est pas seulement une étape archéologique majeure ; elle est le témoignage de la persévérance et du dévouement des chercheurs qui, pendant plus d’un siècle, ont cherché à percer les mystères de l’Égypte ancienne. Elle nous invite aussi à réfléchir sur l’importance de la préservation et de l’étude du patrimoine culturel, qui, comme le sable du désert, conserve en son sein les histoires des civilisations passées. Ainsi, la tombe de Thoutmôsis II, désormais révélée, n’est pas seulement une structure de pierre et d’argile ; elle est un pont entre présent et passé, un lien qui nous relie aux racines de notre histoire commune.
Paulo Freitas do Amaral
Professeur, historien et auteur





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